Les Corps perdus est un récit polyphonique sur la disparition de corps dans la ville de Ciudad Juárez où des centaines de femmes sont assassinées selon un rituel immuable : enlèvements, tortures, travail sexuel, mutilations, strangulations. La mémoire de ces êtres, restituée sous forme de fragments, apparaît comme une expérience transmissible et collective alors que la douleur, expérience personnelle et intime, ne peut être partagée. Ainsi, un va-et-vient entre enquête journalistique, policière et littérature dramatique permet à l’auteur d’élaborer une stratégie d’écriture qui nous mène aux arcanes les plus obscures de la nature humaine. Pour se faire, Mora désarticule le récit et donnant ainsi davantage de force à la fiction de l’horreur mais aussi à la fiction de l’enquête. L’horreur naît de ce « spectacle ». Un œil, celui de l’auteur, se dédouble dans l’écriture déstabilisant la frontière du théâtre entre auteur, lecteur et spectateur.
Les Corps perdus est un récit polyphonique sur la disparition de corps dans la ville de Ciudad Juárez où des centaines de femmes sont assassinées selon un rituel immuable : enlèvements, tortures, travail sexuel, mutilations, strangulations. La mémoire de ces êtres, restituée sous forme de fragments, apparaît comme une expérience transmissible et collective alors que la douleur, expérience personnelle et intime, ne peut être partagée. Ainsi, un va-et-vient entre enquête journalistique, policière et littérature dramatique permet à l’auteur d’élaborer une stratégie d’écriture qui nous mène aux arcanes les plus obscures de la nature humaine. Pour se faire, Mora désarticule le récit et donnant ainsi davantage de force à la fiction de l’horreur mais aussi à la fiction de l’enquête. L’horreur naît de ce « spectacle ». Un œil, celui de l’auteur, se dédouble dans l’écriture déstabilisant la frontière du théâtre entre auteur, lecteur et spectateur.