On se souvient du Gai Savoir, de l'loquente image nietzschenne d'"un lac qui s'interdit un jour de s'couler et qui se dressa une digue l'endroit par o il l'avait fait jusqu'alors : depuis ce jour ses eaux ne cessent de monter". Cette vision pourrait bien accompagner, d'un bout l'autre du livre, le lecteur d'Images pour un visage de Thierry Martin-Scherrer - car ici, la plnitude du coeur, hors de raison, en mme temps que la plnitude du pome, ne cesse aucun moment de se remplir et de s'lever : c'est une parole de fond et de fondement, cratrice et tributaire de son unique objet de contemplation, ce visage de femme qui n'est jamais dcrit et ne se rattache aucune histoire, tel que serait le trac d'un archtype suggr ou encore la figure dnue de physionomie de l'anima, cette essence indfectible de l'ternel fminin que tout homme porte en soi et qui appartient sa solitude et son silence. Claude LOUIS-COMBET
On se souvient du Gai Savoir, de l'loquente image nietzschenne d'"un lac qui s'interdit un jour de s'couler et qui se dressa une digue l'endroit par o il l'avait fait jusqu'alors : depuis ce jour ses eaux ne cessent de monter". Cette vision pourrait bien accompagner, d'un bout l'autre du livre, le lecteur d'Images pour un visage de Thierry Martin-Scherrer - car ici, la plnitude du coeur, hors de raison, en mme temps que la plnitude du pome, ne cesse aucun moment de se remplir et de s'lever : c'est une parole de fond et de fondement, cratrice et tributaire de son unique objet de contemplation, ce visage de femme qui n'est jamais dcrit et ne se rattache aucune histoire, tel que serait le trac d'un archtype suggr ou encore la figure dnue de physionomie de l'anima, cette essence indfectible de l'ternel fminin que tout homme porte en soi et qui appartient sa solitude et son silence. Claude LOUIS-COMBET