Psaume 2

3.9/5 ( ratings)

Yésod, Jéliel et la charmante Om sont trois angelots.

Après s'être fait un peu trop remarquer dans l'église de St-Eustache, ils se retrouvent à Notre Dame de Paris, sur la ligne de front face aux petits diablotins. Cependant, lorsqu'une pensionnaire d'un institut catholique en Bretagne a besoin de protection, les plus hautes instances n'hésitent pas à faire de nouveau appel à notre trio d'aventuriers.

Dieter et Boiscommun nous avaient ravis avec le premier tome de Anges. Une idée originale, des personnages attachants, beaucoup d'humour et un graphisme en couleurs directes tout en rondeur dans un style proche de Loisel. Une belle réussite qui aurait pu rester un One Shot mais vu que le concept fonctionne et que le sujet est adéquat à un nombre incalculable d'histoires, pourquoi ne pas continuer ?

En feuilletant ce deuxième album, ceux qui ont apprécié le précédent seront satisfaits. On retrouve le trait typique de Boiscommun, ses bouilles d'enfants aux joues rondes et aux yeux expressifs. On trouve aussi de belles scènes en extérieur qui lui permettent d'étendre sa palette de couleurs alors que le premier tome, se jouant à huit-clos, s'y prêtait moins. L'auteur y montre une nouvelle fois l'étendue de son talent et son travail ravira ses fans. Le seul reproche que l'on pourrait lui faire concerne quelques cases qui manquent de finesse et de clarté, son trait, mais surtout sa mise en couleur, n'étant pas forcément des plus adaptés à un travail de précision.

En revanche, le scénario sombre dans la facilité et déçoit. L'histoire est dans l'ensemble prévisible et les fausses pistes grotesques, les personnages sont moins intéressants et l'humour souvent accablant. Dieter, pourtant capable de merveilles , manque ici cruellement d'imagination. Reconnaissons-lui tout de même d'avoir su trouver une conclusion surprenante qui permet d'envisager la suite des aventures de nos chérubins avec espoir.

En définitive, malgré ce deuxième tome plutôt décevant, Anges reste une série au potentiel certain et, quand on connaît le talent de Dieter, on ne peut que conclure à une erreur de parcours...