Supposés un peu partout, les algorithmes imposent des choix en laissant croire que ce qu’ils proposent est « pour vous » en plus d’être « recommandé ». Ils s’avèrent un piège pour l’humain parce qu’ils prétendent le libérer en prenant en charge ses désirs. C’est du moins l’angle d’approche commun du thème du présent numéro. Cassie Bérard met en scène dans « Deuxième vie », à travers une forme de réalité virtuelle, une double rencontre, avec l’autre et avec soi-même, qui se fait sans se faire. La nouvelle de David Bélanger suit une quête d’identité pour ainsi dire rétrograde, dans la mesure où les moteurs de recherche numériques définissent une existence en surplus qui devient tout. Maude Poissant présente une femme qui cherche à garder son indépendance et qui doit pour cela se fier à une application de rencontres. David Clerson explore la possibilité de faire disparaître la mort par le calcul, à force de manipuler. Renaud Corbeil montre une tentative de sécuriser la séduction, de la contrôler, avec « Blind Date ». « Acheter la paix » de J.D. Kurtness expose les conséquences d’une volonté de plaire pour générer l’adhésion sans se compromettre, à l’aide d’un programme. Une jeune femme se demande comment surmonter son passé et aborder son avenir malgré les impératifs numériques dans « Les crêpes », de Laurence Hélie-Fontaine. Enfin, Françoise Major aborde le pouvoir des réseaux sociaux lorsqu’il s’agit de lutter pour les plus faibles et d’éviter les injustices. Dans tous les cas, l’algorithme est placé devant ses limites : il ne sauve pas l’humain de lui-même, mais le conduit paradoxalement à se retrouver à force de le perdre.
Supposés un peu partout, les algorithmes imposent des choix en laissant croire que ce qu’ils proposent est « pour vous » en plus d’être « recommandé ». Ils s’avèrent un piège pour l’humain parce qu’ils prétendent le libérer en prenant en charge ses désirs. C’est du moins l’angle d’approche commun du thème du présent numéro. Cassie Bérard met en scène dans « Deuxième vie », à travers une forme de réalité virtuelle, une double rencontre, avec l’autre et avec soi-même, qui se fait sans se faire. La nouvelle de David Bélanger suit une quête d’identité pour ainsi dire rétrograde, dans la mesure où les moteurs de recherche numériques définissent une existence en surplus qui devient tout. Maude Poissant présente une femme qui cherche à garder son indépendance et qui doit pour cela se fier à une application de rencontres. David Clerson explore la possibilité de faire disparaître la mort par le calcul, à force de manipuler. Renaud Corbeil montre une tentative de sécuriser la séduction, de la contrôler, avec « Blind Date ». « Acheter la paix » de J.D. Kurtness expose les conséquences d’une volonté de plaire pour générer l’adhésion sans se compromettre, à l’aide d’un programme. Une jeune femme se demande comment surmonter son passé et aborder son avenir malgré les impératifs numériques dans « Les crêpes », de Laurence Hélie-Fontaine. Enfin, Françoise Major aborde le pouvoir des réseaux sociaux lorsqu’il s’agit de lutter pour les plus faibles et d’éviter les injustices. Dans tous les cas, l’algorithme est placé devant ses limites : il ne sauve pas l’humain de lui-même, mais le conduit paradoxalement à se retrouver à force de le perdre.