Avec Crimes et chatouillements, Hélène Monette assemble les morceaux du quotidien avec une écriture lucide, organique, pourtant enchâssée dans le mensonge. Entre les murs d'un appartement ou sur la rue Ontario, elle sculpte, munie d'une poésie en vers libres, des moments d'une vibrante intimité où le rapport à l'autre génère l'amour et son contraire. Cet autre - qui s'appelle parfois Vieille Brute ou La terreur - enclenche avec la narratrice une bataille qui s'articule autour d'un procès sous-jacent. En effet, Hélène Monette a structuré le livre en fonction de trois sections principales: «Présomption», «Préméditation» et «L'audience est levée». Le titre, de par son clin d'oeil souriant à l'oeuvre de Dostoïevski, suggère également l'idée du jugement, de la douleur, qui gratifient l'existence. D'autres citations parsemées dans le livre, se joignant à une joie évidente dans la manipulation du langage, manifestent une grande adresse de la part de l'auteure. C'est donc à un rendez-vous fascinant et souvent déstabilisant où flottent des odeurs de café, de cigarettes et de rôties au beurre que les personnages d'Hélène Monette vous convient avec leurs désenchantements, leurs écorchures mais aussi leur grande beauté.
Avec Crimes et chatouillements, Hélène Monette assemble les morceaux du quotidien avec une écriture lucide, organique, pourtant enchâssée dans le mensonge. Entre les murs d'un appartement ou sur la rue Ontario, elle sculpte, munie d'une poésie en vers libres, des moments d'une vibrante intimité où le rapport à l'autre génère l'amour et son contraire. Cet autre - qui s'appelle parfois Vieille Brute ou La terreur - enclenche avec la narratrice une bataille qui s'articule autour d'un procès sous-jacent. En effet, Hélène Monette a structuré le livre en fonction de trois sections principales: «Présomption», «Préméditation» et «L'audience est levée». Le titre, de par son clin d'oeil souriant à l'oeuvre de Dostoïevski, suggère également l'idée du jugement, de la douleur, qui gratifient l'existence. D'autres citations parsemées dans le livre, se joignant à une joie évidente dans la manipulation du langage, manifestent une grande adresse de la part de l'auteure. C'est donc à un rendez-vous fascinant et souvent déstabilisant où flottent des odeurs de café, de cigarettes et de rôties au beurre que les personnages d'Hélène Monette vous convient avec leurs désenchantements, leurs écorchures mais aussi leur grande beauté.