Flipper vit dans un quartier quelconque en banlieue d’une grande ville. En pleine adolescence, sa vie oscille entre le skate, les jeux vidéo, ses potes avec qui c’est franche rigolade et rêvasseries. Flipper rêve beaucoup et surtout de la belle Lætitia dont il est amoureux. Mais Lætitia est plutôt d’humeur libertine, au grand désarroi du dauphin romantique ! Il y a aussi ces bastons répétées qui salissent les fins de soirées, des types d’Al Qaeda qui recrutent dans le quartier, comme une bonne agence d’intérim. Et Flipper qui aimerait bien comprendre… L’auteur prend la tangente d’un anthropomorphisme réjouissant pour dresser un portrait vitriolé de l’univers des banlieues. Le récit très libre de Morgan Navarro glisse avec subtilité de la réalité aux fantasmes, de la douceur au grand malaise. Derrière la satire sociale évidente se cache néanmoins le récit plein de tendresse, nimbé d’un érotisme diffus, de l’adolescence et des « premières fois ». Trois siècles après La Fontaine et ses célèbres fables, le récit animalier demeure décidément un des modes narratifs les plus subtilement subversifs.
Flipper vit dans un quartier quelconque en banlieue d’une grande ville. En pleine adolescence, sa vie oscille entre le skate, les jeux vidéo, ses potes avec qui c’est franche rigolade et rêvasseries. Flipper rêve beaucoup et surtout de la belle Lætitia dont il est amoureux. Mais Lætitia est plutôt d’humeur libertine, au grand désarroi du dauphin romantique ! Il y a aussi ces bastons répétées qui salissent les fins de soirées, des types d’Al Qaeda qui recrutent dans le quartier, comme une bonne agence d’intérim. Et Flipper qui aimerait bien comprendre… L’auteur prend la tangente d’un anthropomorphisme réjouissant pour dresser un portrait vitriolé de l’univers des banlieues. Le récit très libre de Morgan Navarro glisse avec subtilité de la réalité aux fantasmes, de la douceur au grand malaise. Derrière la satire sociale évidente se cache néanmoins le récit plein de tendresse, nimbé d’un érotisme diffus, de l’adolescence et des « premières fois ». Trois siècles après La Fontaine et ses célèbres fables, le récit animalier demeure décidément un des modes narratifs les plus subtilement subversifs.