Albertine, en cinq temps est probablement le chef-d'œuvre dramatique de Michel Tremblay. La profondeur de l'émotion s'y marie avec une forme ingénieuse et sans failles. Un incontournable pour tout amateur de théâtre. Albertine est l'un des grands personnages de la famille fictive qu'a construite au fil des années l'auteur des Chroniques du Plateau Mont-Royal. Écrite en 1983, la pièce fait de cette femme impuissante à changer sa vie une figure tragique contemporaine. Mais la singularité de la pièce tient surtout dans la confrontation d'Albertine à elle-même, en un portrait morcelé en cinq facettes. Les Albertine à 30, 40, 50, 60 et 70 ans forment ici autant de personnages qui dialoguent entre elles et se confient à leur sœur, la douce Madeleine. Cinq âges, autant d'étapes dans une vie marquée tour à tour, d'une décennie à l'autre, par la rage et une certaine résignation. La dureté amère de la femme de 40 ans affronte la gourmandise de vivre de son aînée ; le défaitisme de la sexagénaire heurte la lucidité de l'Albertine de 70 ans, qui termine ses jours dans un centre d'accueil pour vieillards. Une partition parfaitement construite, aussi brillante que bouleversante, qui illustre les cycles inexorables de la vie.-- Marie Labrecque
Albertine, en cinq temps est probablement le chef-d'œuvre dramatique de Michel Tremblay. La profondeur de l'émotion s'y marie avec une forme ingénieuse et sans failles. Un incontournable pour tout amateur de théâtre. Albertine est l'un des grands personnages de la famille fictive qu'a construite au fil des années l'auteur des Chroniques du Plateau Mont-Royal. Écrite en 1983, la pièce fait de cette femme impuissante à changer sa vie une figure tragique contemporaine. Mais la singularité de la pièce tient surtout dans la confrontation d'Albertine à elle-même, en un portrait morcelé en cinq facettes. Les Albertine à 30, 40, 50, 60 et 70 ans forment ici autant de personnages qui dialoguent entre elles et se confient à leur sœur, la douce Madeleine. Cinq âges, autant d'étapes dans une vie marquée tour à tour, d'une décennie à l'autre, par la rage et une certaine résignation. La dureté amère de la femme de 40 ans affronte la gourmandise de vivre de son aînée ; le défaitisme de la sexagénaire heurte la lucidité de l'Albertine de 70 ans, qui termine ses jours dans un centre d'accueil pour vieillards. Une partition parfaitement construite, aussi brillante que bouleversante, qui illustre les cycles inexorables de la vie.-- Marie Labrecque