23 décembre 1991 : un incendie ravage le pavillon familial de Todd Willingham, dans la banlieue de Corsicana au Texas. Le père de famille était resté seul avec ses trois filles. Or, il est l’unique survivant. Très vite, il est accusé d’avoir volontairement provoqué l’incendie. Il est condamné à mort en 1992. Mais sa route a entretemps croisé celle d’Elizabeth Gilbert, une professeur de français visiteuse de prison. Au fil de ses entrevues avec le condamné, celle-ci finit par être convaincue de son innocence. Elle retrouve également Johnny Webb, un prisonnier qui avait témoigné contre Willingham. Délinquant notoire, celui-ci fait volte-face, arguant avoir agi à l’époque sous l’effet de cachets... Dans cette nouvelle enquête, David Grann interroge la fiabilité du système judiciaire de l’État du Texas, connu pour être le plus grand pourvoyeur de condamnés à mort. Menée dix-huit ans après les faits, l’enquête de Grann conclut à un déni de justice, montre que cette affaire contient tous les ingrédients classiques de l’erreur judiciaire. Nulle contre-expertise en effet au diagnostic de l’expert-psychiatre qui avait décrit Todd comme un “sociopathe très dangereux”… sans jamais l’avoir rencontré... Récit, enquête, plaidoyer, le texte de Grann rend avant tout compte de l’injustifiable. Il permet de prendre conscience que la peine de mort est intimement liée à toutes les formes d’exclusion et aux maux d’une société qui a besoin de boucs émissaires pour justifier sa propre défaillance. Une histoire vraie qui apporte une pièce accablante au procès qu’il reste à faire à la justice américaine.
Language
French
Pages
128
Format
Paperback
Publisher
Éd. Allia
Release
September 01, 2010
ISBN
2844853579
ISBN 13
9782844853578
Trial By Fire: L'état du Texas a-t-il exécuté un innocent?
23 décembre 1991 : un incendie ravage le pavillon familial de Todd Willingham, dans la banlieue de Corsicana au Texas. Le père de famille était resté seul avec ses trois filles. Or, il est l’unique survivant. Très vite, il est accusé d’avoir volontairement provoqué l’incendie. Il est condamné à mort en 1992. Mais sa route a entretemps croisé celle d’Elizabeth Gilbert, une professeur de français visiteuse de prison. Au fil de ses entrevues avec le condamné, celle-ci finit par être convaincue de son innocence. Elle retrouve également Johnny Webb, un prisonnier qui avait témoigné contre Willingham. Délinquant notoire, celui-ci fait volte-face, arguant avoir agi à l’époque sous l’effet de cachets... Dans cette nouvelle enquête, David Grann interroge la fiabilité du système judiciaire de l’État du Texas, connu pour être le plus grand pourvoyeur de condamnés à mort. Menée dix-huit ans après les faits, l’enquête de Grann conclut à un déni de justice, montre que cette affaire contient tous les ingrédients classiques de l’erreur judiciaire. Nulle contre-expertise en effet au diagnostic de l’expert-psychiatre qui avait décrit Todd comme un “sociopathe très dangereux”… sans jamais l’avoir rencontré... Récit, enquête, plaidoyer, le texte de Grann rend avant tout compte de l’injustifiable. Il permet de prendre conscience que la peine de mort est intimement liée à toutes les formes d’exclusion et aux maux d’une société qui a besoin de boucs émissaires pour justifier sa propre défaillance. Une histoire vraie qui apporte une pièce accablante au procès qu’il reste à faire à la justice américaine.